Tulum est une étape balnéaire, dans l’État du Quintana Roo, qui, après 2 grosses semaines de tribulations de villes en sites archéologiques arides, arrive à point nommé. Nous avions rapidemement écarté Cancún, qui remplit la même fonction, pour cause de tourisme de masse et bétonnage.
Tulum est un village (Tulum Pueblo), doublé d'une partie "playa". Tulum Playa, côté mer Caraïbe, c'est une très longue grève de sable blanc, bordée d'eau aux reflets turquoises, et son habituel lot de dormeurs, enfants, joggeurs... Côté route, c'est une enfilade d'hôtels et restaurants (principalement). Le lieu est donc touristique bien sûr, mais il y persiste une ambiance tranquille et peu ou prou "développement durable". Les constructions ont au plus un étage, beaucoup sont recouvertes de feuilles de palmier, afin de se mélanger au décor naturel. Le lieu n'a pas (encore?) vendu son âme au diable et il fait bon y rester quelques jours.
Premiers moments à Tulum
Après l'offre surabondante de viande à travers tout le pays, l'Etat du Quintana Roo donne enfin l'opportunité de manger du POISSON ! En carpaccio ou dans une tortilla (on ne change pas une formule qui gagne !)...
Tulum c'est aussi un aussi un site archéologique, qui a cette particularité d'être le seul vestige maya d'importance situé au bord de la mer. Attention, c'est un site d'assez petite taille, plutôt endommagé et qui appartient au style décadent. Le nom n'est pas innocent, et il ne faut pas s'entendre à la minutie du style Puuc ou à la grandiloquence de grandes cités comme Chichén Itzá ou Palenque.
La ville a en effet été fondée entre 1250 et 1521 apr. J.-C., durant le déclin de la civilisation maya. L'architecture est donc de petites proportions, assez grossière et l'ornementation est pauvre. Apparemment, en guise de "cache-misère", les bâtiments étaient couverts d'une épaisse couche de stuc de couleurs vives.
A cette époque les cités mayas sont en conflit permanent et Tulum, comme les autres, avaient à cœur de défendre ses intérêts militaires. C'est pourquoi la ville est entourée sur tous ses côtés, y compris face à la mer, par une muraille. Ce système de défense a donné son nom à la cité, Tulum signifiant "rempart" en maya.
(La journée durant laquelle nous avons visité le site était très orageuse, d'où des photos non retouchées sombres).
Les vestiges que l'on peut voir actuellement sont des temples et des habitations de hauts dignitaires. Comme dans les autres cités, la population vivait à l'extérieur de cette enceinte.
Parfois, il ne reste que des lignes au sol, comme le plan d'un architecte...
On laisse la nature envahir le peu qu'il reste. Ou bien est-ce pour "romanticiser" un peu plus le site?..
Un accès à la mer est possible depuis l'intérieur-même de la zone archéologique (!!). Se baigner au pied de cette forteresse maya qui a vu l'arrivée des premières caravelles espagnoles en 1518 est une expérience de reconstitution historique rare... D'ailleurs la plage est assez petite, les gens ne semblent pas s'y attarder : on y descend pour le symbole.
Malgré la beauté du cadre naturel, il est un peu mélancolique (?) de visualiser de la sorte le déclin d'une civilisation et de penser que Tulum est l'une des dernières cités mayas.
Encore quelques photos de Tulum Playa...
L'incomparable lumière du lever du soleil (dès 6 heures, attention !)
A Tulum, il n'y a donc pas que la plage, et une étape y est assez riche de découvertes : une demi-journée peut être consacrée à la zone archéologique, une entière à un spot de plongée, et encore une à la réserve de Sian Kaan (cf demain !). Un petit paradis (malgré les vagues, les algues, les caprices de l'eau chaude... dit l'enfant gâtée...) !
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